Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) apporte chaque année une assistance à quelque 80 millions de personnes dans près de 80 pays. En tant qu’agence des Nations Unies en première ligne de la lutte contre la faim, le PAM répond constamment aux urgences. Il sauve des vies en apportant rapidement de la nourriture aux plus démunis et sous-alimentés. Le PAM œuvre également pour améliorer la sécurité alimentaire à plus long terme. Pour ce faire, il met au point des programmes qui utilisent la nourriture comme vecteur pour créer des biens productifs, transmettre des connaissances et redynamiser les marchés. Le PAM intensifie également ses efforts pour atteindre les objectifs du défi « Faim Zéro » lancé par le Secrétaire général Ban Ki-moon en 2012. En République démocratique du Congo (RDC), le PAM mène ses activités depuis 1973. Au cours des dix dernières années, le PAM a investi plus 1.2 milliard de dollars pour assister des millions de personnes vulnérables. En 2016, il a globalement investi plus de $148 millions pour assister près de 1,7 million de personnes les plus vulnérables. Cela inclut des activités destinées à sauver des vies et créer des moyens de subsistance en faveur des réfugiés et des personnes vulnérables parmi les populations déplacées dans les régions affectées par les conflits armés. Cela inclut aussi des activités de prestation de services et de développement des chaînes de valeur agricoles dans les provinces du Tanganyika, de l’Equateur et du Nord-Kivu. OPERATIONS Assistance en vivre et redressement Le PAM fournit une aide alimentaire d’urgence à plus de 1,6 millions de personnes en RDC, y compris les personnes déplacées vulnérables et les communautés d’accueil touchées par le conflit ainsi qu’à 134 000 réfugiés du Sud-Soudan, de République centrafricaine, du Burundi et du Rwanda. Là où c’est possible, le PAM distribue du cash et des coupons alimentaires plutôt que des vivres. Cela soutient l’économie locale et encourage le redressement économique après un conflit ainsi que la diversification alimentaire. Les retournés sont pris en charge à un stade précoce du redressement, par le biais de programmes de «vivres contre le travail» et de «vivres contre actifs». Achats pour le progrès (P4P) Depuis 2010, le PAM a renforcé les capacités de production et de commerce des petits exploitants agricoles grâce au programme d’achat pour le progrès (P4P) exécuté avec la FAO (Food and Agriculture Organization) de l’ONU. Le P4P comprend des stages de formation sur les techniques agricoles et d’organisation collective, l’alphabétisation afin de promouvoir le rôle des femmes dans les communautés, la construction des infrastructures agricoles et la réhabilitation de dessertes agricoles. Il permet aussi aux agriculteurs de se connecter avec les marchés et les commerçants et de s’engager dans le groupage des marchandises et la commercialisation collective. En 2016, le P4P étendu à la province du Nord-Kivu. Alimentation scolaire d’urgence Le programme d’alimentation scolaire d’urgence du PAM sert des repas dans plus de 550 écoles souvent situés à proximité des sites de personnes déplacées, notamment dans le Nord et le Sud-Kivu, Katanga, Tanganyika, et en Ituri. Les repas distribués améliorent la nutrition des élèves vulnérables et accroissent leur fréquentation de l’école, et réduisent ainsi les risques pour les jeunes d’être enrôlés par des groupes armés. Nutrition Dans les zones où la malnutrition aiguë affecte plus de 10 pour cent de la population, le PAM fournit une aide alimentaire supplémentaire aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition. L’objectif est de réduire la mortalité maternelle et infantile et de prévenir les troubles de croissance liés à la malnutrition. Réhabilitation d’urgence des routes Le mauvais état des routes est un obstacle pour l’aide humanitaire et pour l’économie agricole locale. La saison des pluies et l’absence totale d’entretien détériorent fortement les routes de transport. Cette opération de réhabilitation de certaines portions d’axes routiers est indispensable pour assurer l’accès humanitaire aux personnes vulnérables, pour la restauration de meilleures conditions pour le transport des personnes et des biens ainsi que de permettre aux petits agriculteurs de transporter leurs marchandises vers les marchés locaux. Cluster Sécurité Alimentaire Le Cluster Sécurité Alimentaire en RDC est dirigée conjointement par la FAO et le PAM et co-animé par Caritas Belgique et Première Urgence. Il est chargé d’appuyer la prestation des services, de l’aide à la décision stratégique de l’équipe de Coordination humanitaire, de favoriser la planification stratégique et du développement ainsi que de la planification en certaine situation d’urgence. Cluster Logistique Le Cluster logistique mené par le PAM et offre une gamme de services et de soutiens logistiques à la communauté humanitaire pour assurer une prestation efficace et coordonnée de l’assistance humanitaire en RDC. Pour plus d’informations, consultez la page du cluster logistique en RDC. Les services aéroportés (UNHAS) Les services aéroportés des Nations Unies (UNHAS), soutient la réponse humanitaire en RDC depuis 2008, fournissant aux travailleurs humanitaires, aux donateurs et aux missions diplomatiques un transport aérien sûr, flexible, efficace et rentable. Il permet également d’atteindre les bénéficiaires vulnérables dans des localités éloignées et difficiles, comme dans l’Ituri et le Haut Uélé, provinces où UNHAS a disponibilisé deux avions pour soutenir l’assistance humanitaire aux réfugiés du Sud Soudan. PROJETS INNOVANTS SCOPE (System of Cash Operations): Le PAM recourt à des projets innovants comme le « SCOPE », un système informatique pour faciliter les transferts monétaires. Les transferts monétaires et les bons d’achats alimentaires renforcent la cohésion sociale entre les personnes déplacées, les réfugiés et les populations d'accueil. De plus ils contribuent à stimuler l’économie locale. e-VAM (Emergency Vulnerability Analysis and Mapping): En ligne avec sa stratégie de modernisation de la collecte des données pour réduire les coûts et les délais entre la collecte et la communication des données, le PAM utilise la technologie de la téléphonie mobile. Pour la collecte des données à distance, le PAM utilise des outils tels que le GRASP (acquisition en temps réel de la plate-forme géo-référencée des statistiques), le mVAM en utilisant la voix comme outil d’interview en matière de sécurité alimentaire pour les foyers inaccessibles en raison de leur emplacement très reculé ou dans les régions en crise. Energies renouvelables : Le PAM recourt aux énergies renouvelables, comme les systèmes de panneaux solaires, pour alimenter ses entrepôts et bureaux en électricité à travers le pays.